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Allons-nous manquer d’argent liquide ?
La Banque de France est en alerte
Les billets de banque pourraient venir à manquer. Depuis fin février dernier, l'institution a activé la cellule de crise.
Quelles en sont les raisons ?
La pénurie pourra-t-elle être évitée ?
Après les produits de première nécessité, les Français vont-ils aussi se ruer sur le cash ? Telle pourrait être l’une des autres conséquences de l’inquiétude des citoyens, face à l’expansion du coronavirus. C’est d’ailleurs se que craignent les autorités, d’autant que l’épidémie ne cesse de progresser. Selon le dernier point épidémiologique du 13 mars à 20h, depuis le 24 janvier 2020, la France compte 3 661 cas de Coronavirus COVID-19 confirmés. Soit 800 nouveaux cas en 24h. 79 personnes en sont, pour l’heure, décédées, note le site Santé publique France.
Pendant que les rayons de certains supermarchés se vident, le CAC 40 s’effondre.
Billets de banque : la cellule de crise "fiduciaire" enclenchée
L’affaire est attentivement suivie par la Banque de France. D’après les informations de l’Expansion, l'institution a d’ailleurs activé sa cellule de crise "fiduciaire".
Celle-ci dépend d’un groupe piloté par la Banque de France et fondé en 2005, "Robustesse". Il regroupe l’ensemble des acteurs de la filière gérant l’argent liquide. Soit, les banques, les transporteurs de fonds et les commerçants. Ces derniers ont, quant à eux, activé leur plan de continuité d'activité (PCA).
"Le but est d'éviter une rupture dans les services et l'approvisionnement", détaille une source participant aux échanges, au journal.
La Banque de France assure, elle, que "tout est sous contrôle". Vraiment ?
Coronavirus : les retraits aux distributeurs en large hausse
Pourquoi avoir eu recours à l’activation de cette cellule de crise alors que son recours demeure "rarissime", comme le précise une source au journal économique ?
La déclaration de foyers de Covid-19 dans l’Hexagone a précipité son déclenchement.
En effet, la multiplication des cas de contamination sur le territoire a causé de fortes hausses de retraits de billets à certains endroits.
Les récentes mesures annoncées par le gouvernement ce jeudi 12 et vendredi 13 mars, telles que la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires et universitaires au moins jusqu’aux vacances de printemps ou l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, créent un climat de plus en plus anxiogène.
Va-t-on alors vers une pénurie de cash ?
Pénurie de billets : le processus pourrait s’accélérer
Lors de son allocution télévisuelle de ce 12 mars, le président de la République a également appelé les Français à limiter "au strict nécessaire" leurs déplacements.
Il demande également de ne pas rendre visite aux personnes âgées, qui sont les plus vulnérables face au Covid-19.
Les déclarations d’état d’alerte et d’urgence de nos pays voisins et des Etats-Unis, ainsi que les confinements et fermetures des frontières ne font qu’accentuer les inquiétudes.
Résultat, le volume de retraits aux distributeurs de billets (DAB), ne cesse de croître : +20% pour certains.
Autant d’éléments qui amènent la cellule de crise à effectuer un point journalier sur ce phénomène. Elle se prépare à une réponse coordonnée afin de prévenir la pénurie.
Lire aussi : 1) Les billets de 500 euros vont-ils disparaître ? LIEN
2) Retirer de l’argent au distributeur pourrait bientôt coûter plus cher ; LIEN
« "ON EST DÉJÀ DANS UNE CRISE FINANCIÈRE" - PAUL JORIONEconomie mondiale : il se passe quelque chose de très grave »
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